L'impérative urgence de réduire sa dépendance à Microsoft

Pourquoi il n’a jamais été aussi urgent de réduire drastiquement sa dépendance à Microsoft ?

Le contexte géopolitique a totalement changé en Janvier 2025 avec l’arrivée du Président Trump. Guerre commerciale, soutien quasi ouvert à la Russie, humiliation du Président Zelensky dans le bureau oval, quasi-insulte de ses alliées historiques l’Europe et le Canada, menace de saisie d’un territoire Européen (le Groenland) et du Canada pour en faire le 51ème État des États-Unis, soutien à des candidats d’extrême droite...

Le rôle historique des États-Unis comme leader du monde libre est perdu et sa démocratie remplacée par un autoritarisme présidentiel amenant toutes les dérives possibles.

La technologie vue comme moyen de pression

Le nouveau Président américain ne recule donc devant rien. Il est évident que de dépendre de services numériques, de l’armement ou même de l’énergie (GNL) en provenance des États-Unis devient de plus en plus risqué pour la souveraineté et la sécurité Européenne.

Le chantage est devenu courant au sein de l’administration Trump, on l’a vu avec les terres rares pour l’Ukraine, les droits de douane et beaucoup plus inquiétants, le fait de couper (temporairement) le renseignement sur le théâtre Ukrainien et les livraisons d’armes.

Pire, cette interruption a même concerné une société privée, Maxar qui a coupé aux Ukrainiens l’accès à ses photos satellites suite aux ordres du gouvernement US. Elon Musk a lui même évoqué sur X une coupure de Starlink aux Ukrainiens avec les conséquences catastrophiques que cela aurait pour eux. Les militaires Ukrainien en dépendent pour les opérations sur le champ de bataille, la fourniture de l’équivalent Européen (OneWeb maintenant Eutelsat ) étant moins déployé et en attendant la constellation Européenne IRIS2 pour 2030.

Un autre exemple récent illustre parfaitement ce danger : en Mars 2025, Microsoft a suspendu l'accès aux comptes de messagerie du président de la Cour Pénale Internationale (International Criminal Court - ICC), dans un contexte de tensions avec l'administration américaine (sanctions US sur l’ICC) .

Cette mesure unilatérale a paralysé temporairement les communications internes de l'institution et pose une question fondamentale sur la souveraineté numérique des institutions internationales et européennes. 

A noter :  le risque n’est pas que sur les services numériques, mais on le voit également dans le domaine de l’armement avec le besoin d’avoir une validation pour les Ukrainiens par les États-Unis lorsqu’il s’agit de matériel américain ou d’un système d’arme Européen qui embarque des composants US (loi ITAR).

L’achat même de matériel est soumis à des pressions. En Avril, Trump a refusé l’acquisition par l’Ukraine de plusieurs batteries de missile Patriot pour un montant total de 50 Mds de $. 

Un risque accru de collecte/interception de données

La Présidence de G.W.Bush, président beaucoup plus ‘modéré’ que Trump, a donné son feu vert pour les interceptions massives à travers le programme PRISM, ce programme ayant été mis en lumière par Edouard Snowden. Avec ses dérives, écoute de politiques, interception économique ce programme avait été mis en place dans le dos du congrès.

Trump, lui, est déjà à l’origine du « Cloud Act » une loi extraterritoriales permettant la réquisition de données dans les datacenter des sociétés américaines à l’étranger.

Des événements récents renforcent l’inquiétude que l’on peut avoir, le Général 4* Haugh de la NSA a été démis en Avril 2025 alors que ses compétences étaient plébiscitées par les Démocrates et Républicains, la Directrice du renseignement Tulsi Gabbard est un des membres les plus contestés de l’équipe Trump notamment reprendre la rhétorique russe sur la guerre en Ukraine, ...

La collecte de données a maintenant été déjà pratiqué sur leurs propres agences, la nouvelle agence DOGE (Department Of Gouvernement Efficiency) ayant exfiltré 10GB de données confidentielles du NLRB (National Labor Relations Board) en outrepassant toutes les autorisations habituelles, désactivant les systèmes de contrôle, ....

Depuis encore plus inquiétant selon le New York Times, la sulfureuse société privée Palantir a été mandaté par Trump pour collecter les informations inter-agences US.

Le risque étant donc déjà important avec le « Cloud Act » (judiciaire) et « FISA » (renseignement), maintenant les géants de la tech américain doivent, soit obéir soit faire face à d’importantes représailles sur les contrats gouvernementaux. 24h après qu’Amazon ait évoqué de vouloir indiquer sur les factures le cout des droits de douane, la société a dû faire machine arrière sous la pression de la Maison Blanche. Les patrons des GAFAM, au 1er rang de l’investiture de Trump se sont bien gardés de la moindre critique depuis le début de son mandat.

Par contre ils ont multiplié les messages de communication sur la création d’offres « souveraines » sur le continent Européen sentant les conséquences désastreuses de cette nouvelle politique américaine.

Une inflation des prix permanentes, des risques de droits de douane

Alors que l’économie mondiale se dirige vers des temps difficiles, que les finances publiques sont en grandes difficultés, acheter des abonnements Microsoft, E1+Teams (12.40EUR HT) ou E3 (28,10 EUR HT) devient un hérésie financière, encore plus pour le secteur public. A ce montant, il faudrait rajouter (sic) 30EUR/utilisateur et par mois pour avoir l’IA Copilot.

Pour une organisation de 2000 agents/collaborateurs on arrive à un budget annuel de 297.600 EUR sur l’offre la moins chère (E1), une offre qui ne permet même pas d’installer Office sur son poste.

En plus de ces tarifs exorbitants, Microsoft augmente ses prix en moyenne de 8% par an, 40% d’augmentation tous les 5 ans... Bien sûr en tentant de masquer certaines augmentations par exemple lors de la séparation de la commercialisation d’Office 365 et de Teams.

Des enjeux stratégiques et notamment économiques pour l’Europe

En plus des enjeux de souveraineté (lire « sécurité »), des enjeux financiers (coûts), il y a aussi une importance vitale de réorienter nos investissements IT en Europe, permettant ainsi de développer des emplois qualifiés et bien sûr augmenter la croissance et le PNB du continent Européen. Selon l’étude « Asterès »  si 15% des achats clouds/logiciels US étaient acheté en Europe d’ici 2035, on pourrait espérer plus de 463.000 création d’emplois. Très concrètement chez CEO-Vision en moyenne nous faisons un recrutement (en France) toutes les 4 GoFAST vendues. 

Des alternatives à Microsoft mures

En tant qu’éditeur d’une alternative à Microsoft, la phrase qu’on entend le plus est : « une solution permettant de remplacer Microsoft n’existe pas, ce n’est pas possible ».

Souvent la décision est prise à reculons ou dans les cas extrêmes comme ce DSI d’une collectivité territoriale qui a subit une augmentation de 100% de son abonnement Microsoft juste avant son renouvellement triennal, +600.000 Euros / an.

Pourtant pour ceux qui ont franchi le pas, force est de constater que c’est possible, SharePoint peut être très avantageusement remplacé par GoFAST, mais Teams aussi et même Office. De même MS-Exchange peut être remplacé par Bluemind ou OX Exchange. 

Ceci n’est pas « théorique », nous avons plusieurs clients de taille importante (plusieurs milliers de collaborateurs) pour qui nous avons fait des migrations sortantes de millions de fichiers sous SharePoint et même Teams (centaines d’équipes). De même le remplacement d’Office par Onlyoffice même si il s’opère doucement, est une tendance de fond chez nos clients (dont un a totalement remplacé Office par Onlyoffice). En effet, 90% des utilisateurs n’utilisent qu’une petite partie des fonctionnalités, OnlyOffice couvrant les usages les plus importants tout en conservant une bonne compatibilité. Retrouvez le retour d’expérience de la mairie de Nanterre, qui a remplacé SharePoint par GoFAST

Même le système d’exploitation Windows peut maintenant être remplacé par une distribution Linux très professionnelle Zorin OS, société Irlandaise. En effet au fil du temps les applications installées sont devenus des applications Web dans le navigateur rendant l’adhérence au poste de travail de plus en plus faible. A titre personnel, même si je connaissais les distributions Linux depuis des décennies, j’ai fait le choix de quitter Windows professionnellement à l’été 2024 sans aucun problème au quotidien.

On le voit, tout ceci n’est qu’un question de courage et de « sponsoring » au plus au niveau.

Enfin l’arrêt du support d’Office et Exchange 2016 et 2019, et Windows 10 à l’automne 2025 et SharePoint Server 2016 et 2019 à l’été 2026 donne une excellente opportunité de réduire son budget IT et sa dépendance à Microsoft pour passer à des alternatives.

Sur ce volet financier, passer à GoFAST permet de réduire ses coûts drastiquement :

    Env. 124.000 EUR d’économie / an vs E1+Teams pour 2000 collaborateurs avec un hébergement SaaS local dédié par client (pour rappel le SaaS Microsoft est mutualisé ou « multi-tenant »).
    Env. 500.000 EUR d’économie / an vs E3+Teams pour 2000 collaborateurs

La partie IA (Mistral) revient quant-a elle à un coût minime puisque le coût additionnel est par client et non par utilisateur.

Enfin la souveraineté devient un sujet politique majeur, défendre du tout Microsoft peut mettre en difficulté les Élus (dans le public) et peut être à terme la Direction Générale dans le privée (pression sur les coûts, image, risques opérationnels).

En effet, en plus des marges astronomiques de Microsoft (> 40%), le gouvernement des États-Unis est devenu ouvertement hostile à l’Europe.

Chaque euro dépensé dans les services numériques américains nous « revient » en menace de droits de douane, pression sur nos réglementations comme le DMA/DSA ou affaiblissement de la sécurité européenne (au sein de l’OTAN ou concernant l’Ukraine qui est le rempart de la sécurité en Europe).

Il est réellement temps d’agir.

Auteur - Christopher Potter, Président-fondateur de CEO-Vision

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